Retour à la source
Comme un retour à la source.
J'ai l'impression, parfois, que c'est ici que tout à commencé, il y a de ça des années.
De 2004 à 2008, l'écriture se gravait dans mon quotidien, les mots s'alignaient, ici et ailleurs. Puis est venue la vie.
Il est des jours où je me dis qu'écrire est équilibre. Equilibre. Ecrire libre. Ces jours là je regrette cette fin brutale des miens, ces jours là je regrette le partage au quotidien, les mots qui allaient bien au-delà du simple article, de la simple narration d'une vie, qui s'ancraient dans la vie et devenaient pont entre des vies qui sans eux ne se seraient jamais croisées.
En retrouvant ce mot de passe, en replongeant dans l'abîme de mes mots de l'époque, j'ai replongé en moi. Et j'ai tout effacé. L'envie est toujours là. Et tout recommencer.
J'ai en moi cette certitude qu'en l'écriture se cache le sens des mots, celui de la vie peut-être, de la mienne certainement. Les mots sont des amis que l'on ne peut nier, et quand les doigts glissent sur le clavier plus vite que les pensées, ils deviennent le reflet de ce qu'on ne dit pas. Une thérapie, une présence silencieuse.
Je suis ce que j'écris, ce que je lis, ce que je regarde. Je suis les photos que je prends et les mots qui se gravent dans ma tête, je suis les gens que je rencontre et ceux à qui je parle sans parfois les avoir jamais vus. Je suis un tout, et dans ce tout se cachent mes mots qu'aujourd'hui, à nouveau, j'ai envie de partager.
Ecrit par BubbleGum, le Mercredi 23 Mai 2012, 20:09 dans la rubrique "Think".
Commentaires
Songe
05-06-12 à 01:09
Ça me trouble de te relire ici, je comprend tellement ce que tu veux dire, ce qu'on a gagné et perdu depuis tous ces mots : une dimension profonde, incomparablement riche de la sensation, de l'introspection, de l'émotivité introvertie. J'ai l'impression d'avoir perdu une part de ma vérité les jours où je vis sans écrire, parce qu'écrire c'est vivre aussi, intensément parfois, comme là maintenant où je me souviens de toi comme personnalité enracinée dans un pseudonyme et une page, de ces centaines de mots qu'on a pu échanger.
Écris, je te suivrais chez moi et chez toi ...
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